dimanche 2 février 2014

II) Les différentes relations bouleversées





       Avec l’arrivée des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter, la notion d’amitié a connu de véritables bouleversements. Sur la toile, tout le monde est désormais le copain de tout le monde. Il est de même que les réseaux sociaux ont un impact important sur la vie sentimentale de leurs utilisateurs.

1)Les relations d'amitiés

     on constate que la notion d'amitié, même à travers les siècles n'a pas tellement évoluée alors qu'aujourd'hui avec la présence permanente des réseaux sociaux la notion est quelque peu redéfinie.



La conception de l’amitié «l’alter ego» selon Aristote (384-322 av. J.-C.)

  «L’amitié n’est pas fondée sur l’utilité ou la recherche du plaisir; elle consiste, et incite, à se comporter de manière morale entre gens de bien. Condition du bonheur individuel, elle constitue aussi le ciment de la communauté politique, en liant les citoyens.»




La conception de l’amitié « la connivence » selon Montaigne (1533-1592)
« La parfaite amitié est une connivence aussi rare que totale: chacun se donne si entier à son ami. C’est une expérience purement singulière où le sujet devient lui-même auprès de l’autre, même après sa mort.



La conception de l’amitié « l'inimitié » selon Nietzsche (1844-1900)

« L’ami n’est ni mon alter ego (conception grecque) ni mon prochain (chrétienne). Il est plutôt cet être lointain qui me pousse à me dépasser, à surmonter ma condition humaine, trop humaine. D’où des rapports d’émulation, de rivalité et même d’inimitié entre les amis véritables. »




La conception de l'amitié « nouvelle » selon Anne Dalsuet (XX° siècle)

«  il suffit de se croiser 5 minutes dans une soirée pour devenir ami sur Facebook le lendemain. Dans notre monde hyperconnecté, l’amitié a-t-elle encore un sens? Si l’on prend la définition qu’en donne Aristote, l’amitié est un lien qui unit les humains, semblables et égaux. Elle constitue un modèle tant éthique que politique. C’est un lien affectif qui surpasse la simple et froide justice, une surabondance qui augmente la joie de se sentir vivant. Elle accroît la connaissance de soi et nous conduit à partager des actions et des pensées.  Seulement, avec les réseaux sociaux, ce principe défini par Aristote est certes respecté, mais à des fins promotionnelles ou marchandes»



     Dans la société actuelle, presque tous les individus sont reliés les uns aux autres en un veste réseau. Avant on rencontrait un ami par hasard, imprévu ou encore avec des connaissances communes. Aujourd'hui on devient “friends“ sans réellement connaître l’autre, sans s’être « apprivoisés ». Cette socialisation dite numérique, le “friending”, mise davantage sur des liens rapides, les modalités de la rencontre sont bousculés voir renouvelés.
Le terme « ami » a lui-même radicalement changé de signification. Utilisé à tort et à travers sur Internet, il a aujourd’hui une dérive sur les réseaux sociaux qui englobe les différentes sphères sociales (membres de la famille, amis très proches, connaissances, amis d'enfances, collègues...).Ce sont tous des « amis Facebook ».


     Mais alors, qu’est-ce qu’un « ami Facebook »?

Sur Facebook, le terme « ami » est en fait, deux types de relations:
    Les amitiés avec des liens forts (les amis proches)

     Les amitiés détachées avec des liens faibles(les connaissances croisées brièvement un jour)



     L'ambition des réseaux sociaux n'était-elle pas de favoriser les rencontres, de permettre à chacun de décider de sa sociabilité en réduisant l'aléatoire?
Facebook à l'origine permet à chacun d'élargir son cercle de connaissances, d'augmenter son capital social et surtout d'unifier un monde en favorisant les relations.
    Sur les réseaux sociaux, les amis de mes amis sont mes amis, or comme le dicton le dit, les vraies amies se comptent sur les doigts d'une main.
    
   Des réseaux tels que Facebook ou Twitter permettent-ils réellement de créer des liens sociaux ? La réponse est oui. Facebook et Twitter aident à amorcer certaines amitiés, à en renforcer d’autres, et à développer son «capital social ».






2)Les réseaux sociaux et les relations amoureuses



    Depuis plusieurs années les réseaux sociaux se multiplient : Twitter, Facebook, Ask, Instagram... et prennent une place de plus en plus importante dans notre vie. Ils ont une influence incontestable sur la vie intime de ses utilisateurs, mais les relations amoureuses et les réseaux sociaux ne font pas toujours bon ménage. Les sentiments sont intensifiés, les profils sont espionnés, et les séparations commentés. Avec les millions de personnes se connectant quotidiennement sur les réseaux sociaux, chacun a désormais plus ou moins une chance de voir toute sa vie sentimentale commentée et influencée par le regard des autres.
   
       Alors il y a-t-il un réel impact sur nos relations amoureuses ?
       
    Le premier impact des réseaux sociaux est cette puissance d'amplification des sentiments et des émotions. Cette valeur «d'intensification émotionnelle», on la retrouve dans les diverses possibilités offertes par les réseaux:

la discussion en instantané: qui permet de rentrer en contact «direct» avec une personne choisie

la messagerie personnelle qui permet des conversations sur le long terme avec une personne choisie


le mur ou le profil qui permet des publications destiné à une ou plusieurs personnes mais qui est visible par tous les autres utilisateurs.

       
      Un autre impact c'est que le réseau social amplifie les problèmes que peut rencontrer un couple, comme par exemple:
   →La jalousie, avec la possibilité de surveiller vie privée, statuts, photos à volonté.
   →Le statut d'une relation, quand faut-il officialiser sa relation (sur Facebook notamment) et qu'est-ce que cela signifie.
       La paranoïa, le fait d'avoir accès aux postes de votre partenaire, peut pousser l'autre à la surveillance.




      Une étude réalisée auprès de 1.037 personnes âgées de plus de 15 ans révèle que plus d'un français sur cinq avoue avoir déjà espionné son conjoint sur un réseau social. Parmi ceux qui avouent pratiquer cette surveillance 15% assume une pratique régulière et 61% préfèrent consulter les comptes de leur conjoint en cachette. Conclusion cette pratique encourage la jalousie et la méfiance et est souvent cause de tensions entre les couples.

      De plus, la situation ne risque pas de s'améliorer avec la sortie permanente d'applications pour avoir accès aux réseaux sociaux depuis votre smartphone où , les messages, notifications et autres informations apparaissent tout de suite car on y a maintenant un accès illimité partout et tout le temps.

      Mais rassurez-vous il n'y a pas que des aspects négatifs et les fonctions de messageries instantanées et le partage de photos sont des fonctionnalités très prisées par les couples. Les réseaux sociaux permettent de garder un lien avec son partenaire où que l'on soit. Pour cela, des réseaux sociaux un peu spécifiques se sont développés; comme Pair, le réseau n'autorise qu'un seul ami dans votre liste, votre partenaire. Vous pourrez ainsi tout partager, photos, vidéos et messages privés.



les réseaux sociaux permettent aussi les rencontres.

      Le web est le lieu idéal pour faire des rencontres car des milliers d'internautes y naviguent, à la recherche du grand amour ou de la grande amitié. Ces rencontres peuvent se faire sur des réseaux sociaux. Myspace, Facebook, Twitter, nommez-les, les réseaux sociaux font désormais partie de la vie quotidienne de bien des gens. Les rencontres via internet se font de plus en plus facilement et leurs critères de recherche sont de plus en plus précis selon les multiples sites de rencontres.
    Ce qui fait le succès des rencontres via les réseaux sociaux c'est d'abord qu’il simplifie les contacts.Premièrement parce que le physique prend moins d'importance, les utilisateurs ne se voient pas dans un premier temps, ce sont les affinités qui priment. Ensuite grâce aux discussions instantanées, aux groupes déjà créés sur certains réseaux, une sélection est déjà établie, ce qui permet aux personnes de cibler leurs partenaires potentiels grâce à des points communs (religion, profession, centre d'intérêt commun...).
   
   De plus, les contacts se font de chez soi, avec la possibilité de communiquer en ligne et par webcam avant de se rencontrer, tout cela sans dépenser une fortune. Evidemment c'est un avantage pour les affinités à distance, car un des grands succès des réseaux sociaux c'est qu'on peut communiquer avec des personnes du monde entier.

  Puis l'accès aux réseaux sociaux est gratuit et donc accessible à tout le monde, ce qui fait son plus grand atout. A l'inscription, des renseignements personnels sont demandés (célibataire, en couple...) ce qui permet aux autres inscrits d'être informés sur notre situation et d'entamer une conversation afin d'envisager une relation et ensuite peut être l'occasion de mieux se connaître.
  
 Grâce à internet les complexes se dissipent et les réseaux sociaux offre plus de liberté d'expression. De vrais sentiments peuvent naître mais qui reste à confirmés ou non par la suite avec une rencontre réelle. Cependant ces techniques de rencontre entraînent l'isolement social des individus. A ce jour, les rencontres sont moins humaines et surtout plus virtuelles.




Rompre via les réseaux sociaux


   Si Internet et les réseaux sociaux permettent d’établir de nouvelles relations, ils ont également transformé les ruptures amoureuses. En effet, au lieu d’un face à face, certains préféreront mettre fin à une relation amoureuse en utilisant les nouvelles technologies. La rupture à l’ère du 2.0 est avant tout une occasion de fuir la relation, quels que soient les motifs. On sera tous d’accord pour dire que cette façon de faire manque carrément de courage mais elle serait beaucoup plus fréquente qu’on ne le croit.

    Une enquête réalisée par aufeminin.com auprès de 1400 femmes est particulièrement éloquente.
84% d'entre elles ont reconnus s'être fait quitter par les nouveaux moyens de communications (36% quittées par un sms, 35 % ont appris la rupture par téléphone, 8% sur le célèbre réseau Facebook, 4% sur Twitter et 1% par un courriel)
Les hommes sont plus nombreux à utiliser ce moyen peu galant. Ils éviteront ainsi la confrontation et voir la personne en face triste. Les femmes, elles, utiliseraient ce moyen pour quitter un homme qu’elles craignent.


 Cette séparation virtuelle n'est pas toujours évidente à gérer, et a des impacts néfastes sur la personne souffrante de son ancienne relation:
         les « amis » s’emballent, posent des questions, donne leur opinion. Le couple fraîchement séparé se voit pratiquement dans l’obligation d’expliquer sa rupture à ses 725 amis… et de rouvrir la plaie à chaque fois.
       De plus, chacun fera état de sa nouvelle vie, de sa liberté retrouvée ce qui créera de nouvelles tensions et parfois de souffrances pour la personne laissée.
      La personne qui souffre sera également tentée de fermer son compte sur le réseau mais elle hésitera à le faire pour éviter de perdre ses autres amis.
    La tentation de voir la page Facebook ou les « Tweets » de son ex demeure constante.


    Elle a aussi, des impacts néfastes sur la personne souffrante de son ancienne relation:
      un choc plus important accompagné d'un sentiment d'incompréhension
      un mélange de peine, de colère et d’impuissance plus élevé.
      Elle aura le goût de se venger sur les réseaux sociaux


   En fait, le deuil de la relation sera nettement plus difficile à faire. Les ruptures via SMS ou les réseaux sociaux sont rarement assorties de longues conversations qui permettent à la personne éconduite de comprendre les véritables raisons de ce geste. La réelle nouveauté en la matière est que 20% des demandes de divorces incluent des éléments relatifs à Facebook, car si Facebook peut favoriser les contacts et les rapprochements, il est clairement nocif pour les personnes jalouses.

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